Phanea, les terres les plus arides et les plus désertes d'Agartha. Nia aimait bien ces vastes étendues battues par les vents. Les quelques fois où elle était parti se perdre au milieu de ces terres, étaient peut être les moments où elle s'était sentie la plus libre au cours de sa vie.
Cependant, l'agenda d'un sacrifice n'autorisait pas forcément énormément de libertés et surtout impliquait d'être gardée à l'œil de prêt afin de s'assurer qu'il ne vous arrive rien ( ou que vous ne tentiez rien... ). Aujourd'hui, Nia avait été invitée par la chevalerie Agartienne pour une démonstration équestre.
Comme à ses habitudes, la jeune Laguz avait profité des premières heures du jour pour s'exfiltrer de lieu de villégiature et aller se balader un peu. Il ne s'agissait pas là d'une grande invitation importante, aussi n'y occuperait-elle pas une place spécifique. Nia préférait largement cela, sa capuche bien vissée sur ses oreilles, elle s'était baladée un peu avant de rejoindre la carrière où se déroulerait la démonstration.
Finalement, la jeune Laguz s'installa prêt de la route commerciale qui longeait la carrière. Elle avait une moins bonne vu que sur les gradins, mais au moins elle évitait de se retrouver entassée au milieu de chevaliers royaux et autres curieux venus assister à la démonstration équestre.
Finalement le spectacle commença. Une cavalière à la chevelure d'un châtain fort clair s'avança bien campée sur un cheval à la robe blanche immaculée. Acclamée par la foule, la jeune femme commença à réaliser différentes figures faisant état d'une grande adresse à cheval, mais aussi d'une qualité de dressage de sa monture hors du commun. Le cheval enchainait les pas, les allures, la cavalière elle se permettait différentes acrobaties sur son dos. Le talent de le jeune femme était indéniable, Nia se prit même à s'enthousiasmer avec la foule. Un moment, dans la fougue de la jeunesse, elle sauta de joie face à une figure particulièrement impressionnante. Sa capuche partie alors en arrière, révélant sa chevelure argenté. Immédiatement, le sacrifice, souhaitant rester incognito, la remis en place.
Cependant, quelques instants plus tard, Nia sentit une étreinte puissante venir lui enserrer la taille. L'instant d'après, ses pieds se retrouvaient soulevés du sol alors que son dos se retrouvait plaquer contre le flan puissant d'un cheval. La jeune Laguz commença par crier de surprise, ne comprenant pas ce qui était en train de lui arriver.
Passé la stupéfaction, Nia entreprit de comprendre ce qui était en train de se passer. Elle était en train de se faire enlever ! Le temps que l'information monte au cerveau, le cavalier s'était déjà éloigné vers le désert. Était-ce un simple kidnappeur d'esclaves ? Ou l'avait-il agressé elle spécifiquement en raison de son statut de sacrifice ?
Dans tous les cas, la jeune féline commença à se débattre comme une diablesse, hurlant au cavalier la lâcher sous peine de passer un très sale quart d'heure une fois qu'elle serait libre. Cependant, l'homme était plus fort qu'elle sous forme humaine, et sa bestipierre, toujours pendue autour de son coup était hors d'atteinte dans cette situation. La petite Nia refusait cependant de baisser les bras, hors de question de voir sa mère disparaître de sa vie ainsi !
Soudain, une voix se fit entendre des oreilles de la jeune chatte :
« Ne t'inquiète pas ! Je vais te sortit de là ! »
Nia eu toutes les peines du monde à se tortiller pour voir qui venait de parler. C'était la cavalière qui se produisait dans la carrière. Elle et sa monture immaculée se rapprochait petit à petit du kidnappeur. Pour une fois, Nia pouvait être contente de ne pas être plus légère qu'elle ne l'était. Le cavalier, mis sous pression commença à talonner puissamment sa monture afin de la faire accélérer. Se faisant, il desserra légèrement sa prise sur l'adolescente. Nia se fit alors pas prier pour se contorsionner agilement et venir mordre de ses dents félines l'avant bras de l'homme.
Surpris, l'homme lâcha alors prise. Nia eu alors peur de tomber, mais elle parvint in extremis à attraper un bout de la selle du cheval lancé au triple galop. Avant que l'homme n'ai pu réagir, elle entreprit de se hisser dans son dos et vint lui cacher la vue de ses mains. S'accrochant comme elle le pouvait, elle se tourna vers la cavalière :
«Quoique tu ai en tête, fais le vite ! »